La légende du château de Trazegnies

Ces derniers mois, j’ai réalisé les dessins crayonnés de 9 planches évoquant la légende du chevalier Gillion de Trazegnies. Elles ont été récemment publiées à l’intérieur d’un livret promotionnel en préparation de la célébration des 20 ans de Stopi au château de Trazegnies.
Ces planches dessinées sur un scénario de Michel Bagérius doivent être intégrées à un futur tome 5 de la série Stopi. On y trouve donc une série de dessins faisant la jonction avec la trame de l’aventure et des planches relatant la légende du chevalier bigame.Dessin du château de Trazegnies

Ce n’est pas la première incursion dans le passé qui est présente dans cette série contemporaine. J’avais déjà accumulé des références sur la fin de l’antiquité. Cette fois-ci, les faits se passent au 13e siècle. Il fallait donc rassembler une documentation en rapport avec cette histoire. Et la bande dessinée, c’est d’abord raconter une histoire. Le point de départ a été le texte accessible en partie dans le magnifique livre paru aux éditions Getty Publications « The adventures of Gillion de Trazegnies ». Ce livre ne reprend pas le texte de la légende dans son intégralité. Mais le résumé donne suffisamment de détails sur le récit qui dans le fond n’est relaté que dans quelques planches du scénario. Les illustrations remarquables sont postérieures de deux siècles à l’histoire mais donnent une idée du foisonnement visuel que permet cette aventure.the adventures of gillion de trazegnies
Le deuxième support a été le château de Trazegnies lui-même. Un repérage photos a été nécessaire pour les séquences contemporaines. Nous avons eu un accès bien utile au château.  Plusieurs actions se passent dans différentes pièces connues des bâtiments, comme la pièce de la maquette reconstituée en 3d, la salle du blason, la salle des chevaliers. D’autres plans se déroulent dans la cour. Pour les scènes du passé, il a fallu s’inspirer d’autres châteaux, utiliser des modèles 3d, etc. La chapelle du château d’origine ayant disparu, elle a été représentée dans sa forme actuelle.La fresque de la salle des chevaliers

Le personnage de Graciane a principalement été inspiré de l’actrice Eva Green dans « Kingdom of Heaven » et de quelques peintures. Pour le sultan je me suis inspiré également d’une peinture du 19e siècle.

Pour le reste, les costumes, les engins et l’environnement, il a fallu chercher. La mise en scène sur le bateau a été réalisée à partir de modèles 3D. Internet a fourni l’essentiel de la documentation pour les décors des scènes se déroulant en Égypte. De simples requêtes sur l’orientalisme et la peinture exotique du 19e siècle donnent déjà beaucoup de résultats pour évoquer un riad, les remparts de la citadelle de Saladin, les rues du Caire même au 13e siècle, etc. L’imagination fait le reste. Mais c’est ça aussi l’illustration et la bande dessinée. Se retrousser les manches et faire des recherches.

C’est avec ces quelques planches qu’est relatée la légende romantique et les exploits de ce chevalier. Il reste quatre manuscrits de cette histoire destinée à l’origine à la lecture à haute voix. Parti en pèlerinage, Gillion sera capturé par le sultan d’Égypte mais deviendra commandant de ses armées. Suite à une machination et se croyant veuf, il épousera la fille du sultan Graciane (Gratienne). Il retrouvera ses fils et sa première épouse, Marie d’Ostrevant. Ses deux épouses rentreront au couvant. Mort en héros pour le sultan dans un combat en orient, son cœur sera rapporté par son fils Gérard et enterré entre ses deux épouses en Hainaut.

Vous trouverez sur cette page « Crayonnés de planches bd » d’autres extraits sur la réalisation des planches. Ces extraits illustrent l’attaque du bateau sur lequel voyageait Gillion de Trazegnies et la bataille durant laquelle il sera capturé. C’est d’ailleurs cette scène qui est illustrée par Lieven van Lathem sur la couverture du livre de Getty Publications. Cette édition reprend des extraits et commente la version commandée par Louis de Gruuthuse au 15e siècle pour le duc de Bourgogne Philippe le Bon.

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2 réflexions au sujet de « La légende du château de Trazegnies »

  1. Dussart Sandrine dit :

    bonjour, je suis très intéressée par cette histoire que je connaissais, je suis de Bouchain , et Marie d’ostrevant était de « chez nous ». Je ne savais pas par contre qu’il y avait eu des écrits à son sujet, et ce au fil des siècles.
    je fais partie de l’association Bouchain Patrimoine, dont je suis la trésorière, et je travaille justement sur un livre contant cette fabuleuse histoire !
    Bien cordialement,
    S.Dussart

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